Trésor

Pièces conservées au trésor de la Cathédrale Saint Michel de Carcassonne

Pour des raisons de sécurité des pièces d’orfèvrerie (Calice et Patène, Croix d’offrande) et un tableau sont conservés au trésor de la Cathédrale Saint Michel de Carcassonne. Toutes ces pièces sont classées Monuments Historiques. Sont présentés ici le tableau et le calice et sa patène.

Le calice est en Argent et a sa partie supérieure plaquée or (vermeil). Un poinçon permet d’identifier le fabriquant :

Claude de Laporte, Maître-orfèvre à Narbonne de 1669 à 1712

Le calice et sa patène

La légende rapporte que ce calice et la croix d’offrande aurait été offerts par Louis XIV lors de sa visite de la mine de Lacanal et du village, à la fois pour remercier l’hospitalité des habitants et faire pardonner les dégradations de ses troupes passées en 1655.

Le Tableau

Il représente une apparition de la Vierge à un évêque qu’on pense être Saint Augustin.
Le tableau portait sur le cadre l’inscription Tiepolo der Jünger, soit Tiepolo le Jeune.
Ce serait peut-être un tableau de Giovanni Domenico (Giandomenico) Tiepolo (1727-1804, Venise) fils de Giambattista Tiepolo.
Le tableau portait aussi sur le cadre un tampon d’un marchand : H. Lautier, 15-11-1925, Strasbourg.
Monsieur Lautier aurait offert le tableau en 1925 à la Commune de Palairac en souvenir de ses ancêtres originaires de Palairac.

Le Tableau conservé à Carcassonne

Giandomenico Tiepolo réalisa beaucoup de gravures et de dessins, parfois assez ironiques.
Giandomenico travailla très souvent avec son père. Certains tableaux attribués autrefois à Giambattista, sont en fait de Giandomenico. Comme exemple de tableau, voici celui d’une Vierge apparaissant à Saint Laurent et à Saint François de Paule, conservé au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

Image : musées de la Ville de Strasbourg

Les deux tableaux, celui de Palairac et celui de strasbourg font intervenir trois personnages : la Vierge, un ermite et un écclésiastique. A Palairac, c’est un évêque qui est représenté (la mitre, la crosse). Si c’est Saint Augustin, l’ermite représenté pourrait être Saint Antoine. Jacques de Voragine dit dans sa Légende Dorée :

« Vers le même temps arriva d’Afrique un ami d’Augustin, nommé Pontien ; et cet homme lui raconta la vie et les miracles du grand Antoine, qui était mort en Egypte sous l’empire de Constantin. L’exemple de ce Saint alluma une telle ardeur dans l’âme d’Augustin que, se précipitant chez un de ses amis, nommé Alipe, il s’écria : ‘Que tardons-nous ? Les ignorants se lèvent et gagnent le ciel ; et nous, avec notre science, nous plongeons en enfer.’ Puis il s’enfuit dans un jardin, s’étendit sous un figuier, et se mit à pleurer amèrement. Or, pendant qu’il pleurait, il entendit une voix qui lui disait : ‘Prends et lis, Prends et lis.’ Aussitôt il ouvrit les actes des Apôtres et lut, au hasard : ‘Revêtez-vous du Seigneur Jésus!’ Aussitôt les ténèbres du doute achevèrent de se dissiper en lui. »Une expertise avancée de ce tableau devrait confirmer si c’est un Giandomenico Tiepolo original. Si c’est le cas, c’est un tableau inestimable qui sort de l’ombre.

En 2008, le conservateur des Musée de Strasbourg, Dominique Jacquot, s’étant lui-même mis en relation avec Pierre Rosenberg, après examen du tableau sur photos en couleur et noir et blanc, pense qu’il s’agit d’une oeuvre de Johann-Heinrich Schönfeld (1609-1684). Schönfeld est le plus grand peintre allemand de son temps. Il a longtemps travaillé en Italie (Rome puis Naples) entre 1629 et 1651.

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